Plongez-vous dans la tête des grands maîtres des échecs

Vous en avez surement entendu parler : sortie récemment sur Netflix, la série Le Jeu de la Dame est la nouvelle pépite de la plateforme qui ne cesse de conquérir de nouveaux téléspectateurs. On y suit les aventures de Beth Hamon, jeune orpheline qui se découvre prodige des échecs. Or, Aristote nous a bien avertis : « il n’y a point de génie sans un grain de folie ». On assiste alors à un phénomène paradoxal : si l’ascension fulgurante de Beth témoigne de sa montée en puissance dans la compétition contre les meilleurs joueurs du monde entier, cela se fait au prix de sa descente aux enfers dans son combat contre elle-même.

L’étreinte indissociable de ces deux aspects, l’un génie éclatant, l’autre sombre folie, n’est pas sans rappeler l’affrontement méthodique des pièces blanches et noires sur l’échiquier.

Cette mise en abime se retrouve dans le récit-cadre du Joueur d’échecs , dernier roman de Stefan Zweig, dans lequel la partie d’échecs se joue autant sur le plateau que dans la psychologie des personnages qui s’affrontent. La ressemblance entre le tacticien redoutable qui intrigue le narrateur et l’héroïne du Jeu de la Dame est frappante : désormais champion du monde, cet orphelin taciturne a découvert son talent alors qu’il était encore jeune garçon, lors d’une partie improvisée avec l’ami du curé qui l’a recueilli.

Dans ces deux récits, chaque nouveau coup est un rebondissement au fil desquels les histoires du passé se révèlent, emmenant le lecteur dans un voyage palpitant au cœur de la folie virtuose.

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