Comment devient-on directeur d’une maison d’édition ? Quels sont les avantages et inconvénients de ce métier ? Comment se déroule la journée type d’un directeur ?

Le Livre de Poche Jeunesse vous propose de découvrir les réponses aux questions que se posent peut-être vos élèves sur le métier de directeur dans le domaine de l’édition.

En tant que directrice chez Hachette Romans, quel est votre rôle ?
Je dirige un département de 12 personnes. Nous publions environ 80 nouveautés en grand format par an, et 120 nouveautés en poche. Le catalogue des grands formats représente 250 à 300 titres. Celui du poche contient 700 titres vivants.
Mon travail consiste à mettre sur pied le programme d’édition, et animer l’équipe qui ensuite en assure la production.
J’ai sous ma direction 3 éditeurs, une graphiste, une responsable marketing qui dirige elle-même deux personnes, deux attachées de presse et toute la partie administration.
Nous fonctionnons comme une petite maison d’édition, avec une certaine autonomie, puisque je prends mes décisions éditoriales sans en référer à qui que ce soit. Je construis l’ensemble de la politique éditoriale et transmets le programme que j’ai établis à mes collaboratrices. Ces dernières lancent ensuite la production et la commercialisation.

Quelles sont vos missions / Racontez-nous votre journée type ?
C’est très variable. Les lectures sont rares car elles se font souvent sur le temps personnel. Au cours de ma journée, je multiplie les rendez-vous avec des collègues de Hachette, mais aussi avec les différents acteurs de l’édition : des agents de passage à Paris, des éditeurs afin de négocier l’acquisition des droits Poche, des auteurs et des traducteurs pour discuter de l’avancement des projets en cours…
Je vais également à la rencontre des classes et des bibliothèques pour promouvoir notre travail, et j’effectue des déplacements sur les salons du Livre en France mais également à l’étranger.

Y a-t-il un parcours type pour occuper cette fonction ?
Etant moi-même devenue éditrice après des études littéraires « classiques  », je ne considère pas qu’il y ait un parcours type, quoique les formations dispensées par Villetaneuse ou la Sorbonne soient d’une grande qualité et préparent particulièrement bien à l’environnement professionnel de l’édition et de ses métiers.
A mes yeux, la qualité première est bien sûr d’aimer lire et faire lire. Et la seconde de parfaitement maîtriser la langue française, à l’écrit comme à l’oral !

Quelles sont les qualités nécessaires pour diriger un tel département ?
La curiosité ! Chaque jour, se poser des questions et chercher… pas forcément des réponses, mais de nouvelles questions encore, de nouvelles idées.

Quels sont les avantages et inconvénients de votre métier ?
Le seul regret que je puisse avoir, mais il est quotidien, c’est que tous les livres que notre département publie ne puissent bénéficier de l’attention ni du nombre de lecteurs qu’ils méritent. Car on les aime tous !

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